Le e-commerce a la cote en Suisse

Le e-commerce a la cote en Suisse

Les Suisses achètent de plus en plus via internet, qu’il s’agisse de billets d’avions ou de transactions bancaires. Selon une étude de l’uni de St-Gall, le commerce en ligne est passé ces 3 dernières années de 2,2 à 4,24 milliards.

«Les achats en ligne deviennent lentement une activité grand public», a relevé lundi à Zurich Thomas Rudolph, directeur de l’Institut de marketing et de commerce de la Haute école st-galloise, qui a réalisé l’étude.

Des prestations innovantes

Conduite pour la 5e fois, l’enquête a permis d’interroger plus de 1000 personnes achetant en ligne sur leur comportement de consommation. Au cours des trois dernières années, l’achat de produits et de services a le plus fortement progressé sur Internet. Mais le réseau des réseaux est aussi de plus en plus souvent mis à contribution «pour s’amuser», a noté Thomas Rudolph. Et le web dispose toujours d’une importance significative pour communiquer avec d’autres personnes.

Ayant quasiment doublé en trois ans, le chiffre d’affaires réalisé en ligne devrait encore une fois doubler ces trois prochaines années, selon Thomas Rudolph. Sur le moyen terme, cette croissance intervient au détriment du commerce traditionnel. Mais sur une durée plus longue, «des prestations innovantes» devraient contribuer à une plus grande complémentarité.

Alimentation à la peine

Actuellement, près de 40% des internautes achètent leurs billets d’avion exclusivement sur Internet, contre 22% en 2003. Les prestations bancaires (35%) ou les demandes d’informations (34%), tout comme l’achat de tickets d’entrée (29%), connaissent un succès grandissant auprès des utilisateurs du réseau des réseaux.

En revanche, seuls 2% des internautes y achètent des produits alimentaires. Selon le professeur Rudolph, les grands acteurs internationaux devraient continuer à accroître leur part du marché en ligne. Reste que des sociétés actives sur certaines niches devraient aussi «gagner rapidement la confiance des consommateurs et par conséquent des parts de marché».